(Agence Ecofin) – La RDC se dirige vraisemblablement vers la fin de l’interdiction d’exporter certains produits miniers. L’Etat a en effet accordé une dérogation illimitée pour l’exportation de minerai de cobalt, tantale, étain et tungstène. Pour le cuivre, les négociations continuent sur la durée de la dérogation.
Les compagnies minières actives en RDC ont obtenu gain de cause dans leurs négociations relatives à l’interdiction d’exportation de plusieurs produits miniers. Après des discussions conduites à Kinshasa en fin de semaine dernière par le ministre des Mines Willy Kitobo Samsoni, une dérogation d’une durée indéfinie est désormais accordée à Glencore, China Molybdenum, Alphamin et bien d’autres sociétés, pour sortir leur production de minerai d’étain, de tungstène, de tantale et de cobalt du pays.
L’interdiction d’exportation de ces minerais, mise en place depuis 2013, était censée obliger les mineurs à raffiner leur production sur place afin d’en augmenter la plus-value et générer ainsi davantage de recettes pour l’Etat congolais. Toutefois, face à l’insuffisance des capacités de traitement disponibles, le gouvernement a depuis accordé des dérogations régulières dont la dernière expirait samedi dernier.
C’est donc un soulagement pour l’ensemble de l’industrie et une décision qui devrait améliorer le climat des affaires dans le pays. Par ailleurs, cette dérogation fait les affaires du voisin zambien, qui raffine une grande partie de la production congolaise.
Rappelons tout de même que la dérogation illimitée ne concerne pour le moment pas le cuivre, dont la RDC est le premier producteur africain. Les compagnies sont invitées à soumettre au ministère leurs propositions sur la durée de cette dernière dérogation dans les jours qui viennent. Selon les données de la banque centrale, la RDC a déjà produit 765 000 tonnes de cuivre et 38 816 tonnes de cobalt, rien que pour la première moitié de l’année 2020.
agenceecofin /provinces26rdc.net
Laisser un commentaire