Une première fois passe encore, mais à la deuxième attaque frontale de Trump contre la légitimité a priori du résultat de la présidentielle, un vent glacé a commencé à souffler dans les rangs des Républicains. Trop, c’est trop.
Cette fois, on ne rigole plus. Quand Donald Trump avait dégainé la première fois, refusant, mardi 22 septembre, de garantir une transition pacifique du pouvoir à cause de fraudes (imaginaires) dans le vote par correspondance, les médias avaient mis la pédale douce: une provoc de plus, ne pas lui donner trop de place sauf à tomber dans le panneau. Et puis la machine s’est emballée.
Jeudi, le président en a remis une couche avec un plaisir malin, répétant ses accusations contre un vote qui sera « une grosse arnaque » et affirmant: « Nous voulons être sûrs que cette élection soit honnête, et je ne suis pas sûr qu’elle puisse l’être ».
Cocktail Molotov
Et du coup, c’est la panique chez les Républicains. Après le premier coup de semonce, ils s’étaient transformés en contorsionnistes du Cirque du Soleil (ok, on a du mal à imaginer Mitch McConnell dans ce rôle mais vous voyez l’idée) pour garantir que la transition de pouvoir serait parfaitement pacifique, mais sans évoquer ce qui les poussait à le faire: le cocktail Molotov jeté par leur boss.
Mais avec la deuxième bombinette, on change de braquet: la provocation ne peut plus être escamotée. Pour les Démocrates, c’est Noël avant Noël: quel magnifique cadeau électoral!
Challenges /provinces26rdc.net
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