
Une monnaie numérique émise par une banque centrale serait une des « innovations les plus importantes de l’histoire » des institutions monétaires, a affirmé vendredi Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE).
« Cela nous ferait entrer dans une nouvelle ère », a-t-il ajouté lors d’une conférence organisée par la BoE et par la Banque des règlements internationaux (BRI), à l’occasion du lancement d’un pôle d’innovation à Londres (BIS Innovation Hub).
A travers le monde, les banques centrales étudient l’idée d’émettre une monnaie numérique: un mode de paiement dématérialisé qui ne passera pas obligatoirement pas l’industrie bancaire.
les institutions monétaires sont pressées par la concurrence de la Chine, où un yuan numérique est déjà à l’essai dans certaines villes, et par les cryptomonnaies décentralisées.
Le bitcoin ne remplit pas les conditions pour être considéré comme un moyen de paiement
La semaine a été marquée par la décision du Salvador d’adopter le bitcoin comme monnaie officielle. « C’est une expérience intéressante », a commenté vendredi Benoit Coeuré, directeur du pôle d’innovation technologique de la BRI, avant d’ajouter: « nous avons clairement dit que le bitcoin ne remplissait pas les conditions pour être considéré comme un moyen de paiement. C’est un actif spéculatif ».
Les banques centrales se méfient également des stablecoins, ces moyens de paiements qui utilisent certaines des technologies développées par les cryptomonnaies au cours libre, comme le bitcoin, mais dont les émetteurs assurent qu’elles sont adossées à une devise.
L’un des projets qui inquiète le plus les régulateurs, le Diem soutenu par Facebook, a quitté mi-mai la Suisse pour les Etats-Unis, où l’association va se concentrer sur l’émission d’une cryptomonnaie indexée au dollar.
RTBF /provinces26rdc.net
Laisser un commentaire