Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a présenté ses condoléances au peuple frère du Mali et à la famille de l’ancien Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, décédé dimanche à l’âge de 76 ans, en sa résidence à Bamako, au Mali, a-t-on lu sur le compte twitter de la Présidence de la République.
«Le Président de la République a appris avec une profonde tristesse le décès de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, ancien Président de la République du Mali. Le Chef de l’État présente ses condoléances à sa famille et au peuple frère du Mali », a-t-on noté.
Le coup d’Etat qui l’a renversé en août 2020, après 7 ans au pouvoir ( de 2013 à 2020) , a été suivi d’un deuxième en mai 2021.
La junte au pouvoir conduite par le colonel Assimi Goïta a annoncé son intention de diriger le pays pendant plusieurs années, alors qu’elle s’était engagée auparavant à organiser le 27 février des élections présidentielle et législatives afin de permettre le retour des civils au pouvoir.
D’après la junte, il n’est pas possible d’organiser des élections présidentielle et législatives comme prévu à la fin de février, invoquant l’insécurité persistante dans le pays, en proie aux violences de toutes sortes : djihadistes, communautaires, crapuleuses… Elle souligne la nécessité de réformes préalables pour que les élections ne souffrent pas de contestations, à l’instar des précédentes.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), siégeant à huis clos à Accra au Ghana, ont réagi vigoureusement au projet de la junte.
Ils ont, à cet effet décidé le 9 janvier dernier , de fermer les frontières avec le Mali et de mettre le pays sous embargo, sanctionnant lourdement l’intention de la junte de prendre le pays « en otage » en se maintenant au pouvoir sans élection pendant des années.
Brèves notes biographiques
Ibrahim Boubacar Keïta a connu une ascension fulgurante sous Alpha Oumar Konaré, premier Président (1992-2002) de l’ère démocratique du Mali. Il a notamment a été Premier ministre de 1994 à 2000.
Prétendant malheureux à l’élection présidentielle de 2002, Ibrahim Boubacar Keïta tient sa revanche en accédant au palais de Koulouba, le siège de la présidence malienne à Bamako, en 2013.
Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les violences ont persisté et se sont propagées depuis vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Il sera réélu en 2018 face à Soumaïla Cissé, alors leader de l’opposition et décédé en décembre 2020 du Covid-19.
En septembre 2018, le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, prête serment à Bamako pour un second mandat à la tête d’un pays toujours en proie aux attaques djihadistes.
Le nord du pays était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Le 18 août 2020, Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par un putsch après plusieurs mois de manifestations contre la corruption et l’impuissance de l’État face à l’insécurité.
Il était critiqué pour l’incapacité de l’État à ramener la paix dans un pays dont la majeure partie est privée de services publics ou d’écoles et où la classe politique est considérée comme largement corrompue.
ACP /provinces26rdc.net
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