
Jean-Marc Kabund était obligé de se rendre en personne à Limete, ce vendredi 11 octobre, pour calmer les militants de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social). Ces derniers manifestaient suite à la disparition, la veille, de l’Antonov 72 affrété par la présidence de la République. Certains parmi eux exigeaient « le divorce entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ».
Il a tenté également de convaincre ses camarades sur l’importance de la coalition FCC-CACH pour Félix Tshisekedi.
« Je vais comprendre quel lien faites-vous entre la coalition et le crash. Comment vous voulez vous en prendre au siège du parti ? Je ne comprends pas. Il faut que tout soit clair ! Ce pays se dirige selon les règles institutionnelles, pas l’anarchie. La constitution repartit les rôles entre les différents pouvoirs. Dites-moi ! Faut-il décider de supprimer le parlement ? Le chef de l’Etat a besoin de cette majorité. C’est simple à comprendre ! Comment va t-il diriger sans majorité ? » s’est-il interrogé.
Au siège de l’UDPS, Kabund appelle les militants à la patience et à la raison
Jean-Marc Kabund a tenté ce vendredi 11 octobre de calmer les militants de son parti. Il les a rassemblés au siège de l’UDPS après les heurts du matin. Dans son discours tenus à Lingala, il a essayé de convaincre les « combattants » d’attendre les résultats des enquêtes après la disparition de l’Antonov 72 affrété par la présidence de la République.
Devant les militants en colère, il a joué la carte de la conscience et de la responsabilité.
« En même temps, nous vivons dans ce monde et nous savons qu’un accident est vite arrivé. Dès lors que nous n’avons pas encore les résultats des enquêtes, pourquoi arrivez-vous à des conclusions ? Pourquoi devons-nous directement accuser les autres », s’est-il interrogé. Et d’ajouter : « quand il y a crash, on mène des investigations pour connaître la cause. On interroge la boite noire. L’aviation est très organisée. Pourquoi affolez-vous ? Après les résultats des enquêtes, le parti va prendre position ».
Contexte
Jean-Marc Kabund et Augustin Kabuya, s’étaient mobilisés ce vendredi pour calmer les militants de leur parti. Ces derniers manifestaient depuis le matin pour exiger plus de lumière sur la disparition la veille de l’avion qui transportait une partie du personnel employé par le chef de l’Etat et la logistique utilisée pendant le séjour de Félix Tshisekedi dans l’Est de la RDC. Selon les premiers bilans, une dizaine de personnes seraient mortes dans le crash de cet Antonov de l’armée.
La centaine de militants qui manifestaient rejettent la thèse de l’accident et privilégient la piste « attentat ». En colère, ils ont en profité pour réclamer une fois de plus le divorce entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH). Certains ont tenté de se rendre au Palais du peuple en passant par l’avenue Sendwe. La Police s’est déployée et a fait usage des gaz lacrymogènes pour stopper ces militants.
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