
La Première ministre roumaine Viorica Dăncilă a annoncé dimanche 24 mars 2019 le transfert de l’ambassade de Roumanie en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
« J’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que mon pays va déplacer notre ambassade à Jérusalem, capitale de l’Etat d’Israël », a déclaré la cheffe du gouvernement roumain au premier jour de la conférence du lobby américain pro-israélien AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).
« Le président Donald Trump a ouvert l’ambassade américaine à Jérusalem… Cette étape admirable et courageuse a impressionné le peuple roumain ainsi que mon gouvernement, et c’est à l’unanimité après consultations que nous avons pris la même décision », a-t-elle indiqué.
Mme Dăncilă n’a cependant pas préciser le calendrier ni l’emplacement exact du futur bâtiment, et pour cause, un tel déménagement doit recevoir le feu vert du chef de l’Etat roumain pour devenir réalité.
Or le président Klaus Iohannis s’oppose au souhait du gouvernement.
C’est « immédiatement » que le Honduras ouvrira lui, une mission diplomatique officielle à Jérusalem, a pour sa part déclaré le président hondurien lors de l’événement.
« Le Honduras ouvrira immédiatement une mission diplomatique officielle, ce qui étendra notre ambassade à la capitale israélienne, Jérusalem », a dit Juan Orlando Hernández, précédant l’initiative de Mme Dăncilă.
Le numéro deux de l’OLP, Saëb Erekat a rapidement réagi à ces annonces, dénonçant « une violation flagrante des résolutions de l’ONU ».
« (L’annonce du transfert de l’ambassade roumaine à Jérusalem constitue) une violation flagrante des droits des Palestiniens, du droit international et des résolutions de l’ONU. Cela ne fait que contribuer à éliminer la solution à deux États, seul moyen de parvenir à la paix et à la stabilité dans toute la région », indique un communiqué de l’OLP.
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est félicité de la décision de Bucarest sur Twitter, et remercié également le président hondurien.
Le président américain Donald Trump avait le premier rompu avec le consensus international en reconnaissant unilatéralement en décembre 2017 Jérusalem comme la capitale d’Israël, et en annonçant le transfert de l’ambassade de son pays dans la Ville sainte.
Jusqu’à présent, seul le Guatemala a transféré et maintenu son ambassade à Jérusalem. Celle du Paraguay installée en mai dernier dans la capitale est retournée à Tel Aviv quatre mois plus tard suite à un changement de pouvoir.
Les dirigeants australien, brésilien ou de la République tchèque ont également signalé qu’ils souhaitaient en faire de même, mais n’ont pas encore franchi le pas.
Parallèlement, les relations entre l’administration Trump et la direction palestinienne se sont depuis, détériorées.
La fermeture du bureau de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, la disparition du consulat général américain dédié aux affaires palestiniennes à Jérusalem et la fin de l’aide américaine à des millions de réfugiés palestiniens ont renforcé le refus palestinien de toute tentative de médiation américaine en faveur de la paix avec Israël.
A présent, c’est sur le plateau du Golan, que Donald Trump veut reconnaître la souveraineté israélienne.
« Le président Trump signera demain (lundi) en présence du Premier ministre (israélien Benyamin) Netanyahou un ordre reconnaissant la souveraineté israélienne sur le Golan », a écrit le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz.
i24 News
Laisser un commentaire