RDC : Le Cardinal Ambongo à la coalition FCC-CACH :  » le temps des querelles est révolu « 

C’est en ces termes que le  Cardinal Fridolin Ambongo s’est exprimé,une fois de plus, sur la tension qui règne actuellement entre le Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH).  Il l’a dit ce dimanche 17 novembre au cours de la messe qu’il a célébrée au stade des martyrs de la Pentecôte.

« Il n’est pas normal, dans ce contexte de communion, de sursaut de nationalisme, qu’il y ait encore certains de nos frères et de nos sœurs qui passent leur temps à se quereller autour des futilités. En réalité, le peuple est fatigué des querelles politiciennes complètement inutiles. Le temps des querelles est révolu », a t-il dit dans sa toute première homélie en tant que Cardinal, en présence notamment du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.

Et de poursuivre : « Il y a de nouveaux responsables qui sont en charge et quand vous êtes en charge, ne passez pas votre temps à vous quereller inutilement autour des futilités. Le sens des responsabilités veut que nous mettions de côté nos petits interêts partisans et égoïstes pour nous concentrer et nous engager sur l’essentiel qui est l’avenir de notre peuple. Nous devons travailler pour trouver ensemble un nouvel avenir rassurant pour notre peuple qui n’a que trop souffert ».

La semaine dernière, le Cardinal Fridolin Ambongo avait,au cours de sa première conférence de presse depuis sa création le 05 octobre de cette année par le Pape François, demandé à la coalition FCC-CACH d’arrêter de s’attaquer et de mutualiser plutôt leurs efforts afin de servir la population.

« Servez le peuple. Ne passez pas votre temps à vous déchirer », avait-t-il demandé.

L’appel du Cardinal fait suite à la dégradation des relations entre CACH, coalition dont est membre l’UDPS, le parti de l’actuel président de la république, Félix Tshisekedi, et le FCC qui a comme autorité morale,l’ancien président de la république, Joseph Kabila.

Actualité

Félix Tshisekedi a adressé un message de réconciliation et de cohésion nationale, ce dimanche 17 novembre, à l’occasion de la première messe présidée par Fridolin Ambongo en tant que cardinal.

« Je ne puis terminer cette adresse sans exhorter chaque Congolaise et chaque Congolais, politique ou pas, de se rappeler à chaque instant que notre démocratie est encore fragile. Et que c’est unis dans l’amour de la nation avec foi en Dieu que nous bâtirons un Congo qui apportera non seulement la joie à tout notre peuple, mais aussi des réponses appropriées à ses attentes, afin d’améliorer ses conditions de vie. Telle est ma profession de foi », a-t-il dit à la fin de cette messe organisée au stade des Martyrs, à Kinshasa.

Il a prêché la tolérance, l’amour et la solidarité dans une période marquée par la tension entre FCC et CACH.

« J’exhorte également les uns et les autres à dépasser les clivages de tous ordres, les sentiments partisans et de mettre fin à toutes formes de diabolisation pour réussir ensemble cette sublime mission que Dieu nous a confiée. L’amour, la tolérance, la solidarité ainsi que la cohésion nationale doivent être les maîtres-mots car il n’y a pas, d’un côté, des anges et, de l’autre, des démons. Nous sommes tous pécheurs. Le temps de la repentance  est bel et bien arrivé pour œuvrer en faveur du développement du grand Congo, cette merveille que Dieu nous a donnée »

Contexte

Il l’a dit ce dimanche 17 novembre au stade des Martyrs, à Kinshasa, en marge de la messe célébrée par le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu. Beaucoup d’autres personnalités et dirigeants politiques ont participé à cet office. Le nouveau cardinal  a considéré cette messe comme « un moment de communion nationale ». Il s’est également présenté en conseiller de la République et du peuple. Dans son homélie, il s’est attaqué aux « arrogants » et a plaidé pour la paix dans l’est de la RDC, l’assistance aux sinistrés des inondations dans le nord du pays, a appelé la coalition FCC-CACH à abandonner les querelles stériles et a demandé aux autorités d’engager un dialogue avec les enseignants pour une bonne exécution de la gratuité de l’enseignement primaire.

Mardi 12 novembre, à Kinshasa, au cours d’une conférence de presse, il avait remis une couche : « Il est évident que ma nomination comme cardinal ne change pas la nature de ma mission. Je reste prêtre. Je reste évêque. Et la profession prophétique liée à ma mission est intacte. J’espère que la nouvelle charge ne changera pas ma nature. Je ne le souhaite pas et je ne crois pas. Et cela fait partie de ma mission ».

 

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