« Au lieu d’être la solution, les élections du 20 décembre 2023, risqueraient d’être l’élément déclencheur du chaos en RDC », c’est en tout cas ce que craint la Coordination nationale de la Société Civile Forces vives de la RDC. Pour la Société Civile, il est quasi-impossible d’organiser les élections dans le contexte actuel.
Dans un communiqué de presse consulté par LaPrunelleRDC.CD, la Société Civile Forces vives craint que Denis Kadima ne soit pire que Corneille Nangaa dans la conduite des élections en RDC.
« Dans le contexte actuel, les élections ne sont plus possibles et si par impossible il y aurait une parodie d’élections, la société civile forces vives et ses partenaires se réservent le droit de mobiliser la population pour contester ouvertement le résultat qui en sortirait », menace la Société Civile.
Ce communiqué cite les raisons de frustrations qui sont très nombreuses :
1. L’adoption cavalière de la loi organique de la CENI,
2. La désignation frauduleuse du Président de la CENI en violation flagrante de l’article 12 de la loi organique,
3. L’adoption non consensuelle de la Loi électorale,
4. La nomination des personnes de la même zone linguistique aux postes ministériels directement concernés de très près du circuit électoral,
5. La publication d’un calendrier électoral irréaliste et fantaisiste, 6. L’absence d’un cadre de concertation formel entre la centrale électorale, les acteurs politiques et ceux de la société civile,
6. Mauvaise qualité des kits d’enrôlement,
7. Monnayage de l’enrôlement,
8. L’absence d’un fichier électoral audité et accepté par les parties prenantes,
9. Le refus d’affichage des listes des électeurs par bureau de vote.
10. L’opacité totale dans la gestion des budgets électoraux depuis le début (même l’IGF n’a pas produit le résultat de son inspection).
Depuis l’année 2021, rappelle la Société Civile forces vives, plusieurs organisations de la société civile ont été dans la rue pour revendiquer le retour à la normale.
«…mais le pouvoir n’y a jamais accordé la moindre attention; jusqu’à la plus récente manifestation du 20 mai 2023, réprimée avec une brutalité sans pareille, bien que convoquée par l’Opposition., les acteurs de la société civile et ceux des mouvementent citoyens en étaient associés, sous le leadership du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) et le Ministère des Laïcs protestants (MILAPRO) ».
Elections pour la fin de la RDC ?
Pour la Société Civile forces vives, les congolais sont restés très longtemps sans comprendre les motivations réelles de certaines organisations internationales « qui en dépit de plusieurs irrégularités, ont continué à apporter leur soutien à un processus électoral très mal engagé ».
« Serait-ce pour précipiter la disparition de la RDC ? Au vu de tous ces signaux qui ne trompent pas, Monsieur Denis Kadima ferait pire que Corneille Nangaa, au risque de perdre tous les acquis de la démocratie obtenus au prix d’énormes sacrifices des congolais », insiste le Communiqué signé par Me Jean-Bosco Lalo Kpasha, 1er Vice-Président National et Porte-Parole.
La mission de la SADC saluée !
La Société Civile forces vives se réjouit de la présence d’une Mission de la SADC qui a discuté avec certains acteurs politiques au tour des questions électorales.
« Tenant compte de son importance dans la vie sociale et politique de notre nation, la Société civile Forces Vives qui a été toujours présente, ne manquerait pas de donner sa lecture détaillée sur la conduite du processus électoral. Enfin, la Société Civile Force Vives de la RDC et ses Partenaires adressent leurs vifs remerciements à la SADC dont la mission suscite l’espoir afin que les revendications pertinentes de l’Opposition et des forces vives soient entendues. La paix et l’avenir de la nation congolaise mais aussi de la sous-région toute entière dépendent du sérieux de cette mission ».
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