La situation reste tendue jusqu’à ce samedi 6 novembre dans la commune rurale de Kirumba, dans le sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu), à la suite des échauffourées entre des civils et des militaires, ayant entrainant le meurtre d’un conducteur de moto-taxi par un soldat.
Tout a commencé dans la nuit de vendredi au quartier Kasungano. A cause de la recrudescence de l’insécurité, des jeunes de ce quartier ont veillé dans les rues, en allumant le feu sur la voie publique.
Au lever du soleil, des soldats des FARDC ont débarqué et arrêté certains de ces jeunes. Ce qui a suscité la colère de leurs compagnons. Ces derniers ont brulé le bureau du quartier Birere. Puis, des échauffourées ont éclaté entre les militaires et les jeunes manifestants, rapporte Kambere Bonané, président de la société civile locale.
Dans la foulée, un militaire aurait tiré à bout portant sur un conducteur de taxi moto, qui est décédé sur le coup. Le président de la société civile locale affirme que les manifestants sont allés déposer le corps de la victime devant le bureau communal. Jusque vendredi 5 novembre en début d’après-midi, toutes les activités socioéconomiques sont restées paralysées à Kirumba.
Le bourgmestre de cette commune rurale, Muhindo Lule Matthieu confirme ces faits et precise que trois blessés dont deux civils et un officier des FARDC ont été enregistrés à la suite de ces échauffourées. Il ajoute qu’une arme P.K.M et une autre de type AK47 ont été arraché des mains de forces de l’ordre par les manifestants. Le militaire, présumé auteur du meurtre du conducteur de taxi-moto a été arrêté. Le conducteur a été inhumé, rapporte le bourgmestre.
Muhindo Lule Matthieu assure que la situation, quoique tendue, est actuellement sous contrôle grâce à la présence de l’administrateur du territoire de Lubero, arrivé sur place à Kirumba.
Laisser un commentaire