Moïse Katumbi a été désigné coordonnateur de la plate-forme politique Lamuka pour trois mois. Des analystes estiment qu’il en profitera pour s’imposer comme le leader de l’opposition.
Si l’on s’en tient aux résultats des dernières élections législatives de décembre 2018, la plateforme Ensemble pour le changement, pilotée par Moïse Katumbi, peut revendiquer le leadership de l’opposition et Moïse Katumbi hériter du statut de chef de l’opposition, qui est prévu par l’article 8 de la Constitution.
Par ailleurs, le mouvement Ensemble pour le changement totalise à lui seul 97 députés provinciaux et 66 députés nationaux sur les 80 obtenus par la plate-forme Lamuka.
Cependant, maître Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO), ne croit pas que Moïse Katumbi va se positionner dans l’opposition radicale.
« Au sein du groupe Ensemble, il y a des voix divergentes ou je dirais même discordantes qui s’élèvent.
Du coté de Moïse Katumbi aussi, le positionnement n’est pas très clair. Mais est-ce qu’ils se sont déjà positionnés de manière définitive dans l’opposition ? Ça je ne suis pas sûr », soutient-il.
Au terme d’une réunion de deux jours qui s’est tenue samedi dernier à Bruxelles, les six leaders de Lamuka (Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito et Antipas Mbusa Nyamwisi) ont réaffirmé leur « unité » et ont annoncé la transformation de la coalition électorale Lamuka en plate-forme politique.
Ils ont également décidé de la mise en place d’une présidence tournante de trois mois.
La première présidence sera donc assurée par Moïse Katumbi, l’ex gouverneur de l’ancienne province du Katanga, suivi respectivement tous les trois mois par Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Antipas Mbusanyamwisi et Martin Fayulu.
Deutsch Welle
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