Le couvre-feu est avancé à 19 heures dans les villes de Butembo et Beni, a décidé le gouverneur du Nord-Kivu, Constant Ndima. Cette mesure est prise depuis l’explosion d’une bombe artisanale à Beni le soir de Noël.
La majorité des habitants saluent la décision du gouverneur, destinée à protéger la population.
Mais certains pointent des difficultés qu’occasionne un couvre-feu instauré dès 19 heures. C’est le cas de ce tenancier de restaurant.
« L’idée est géniale, pour protéger la population. Mais on ne sait pas si c’est à partir de 19 heures qu’il y a insécurité ou on peut placer des explosifs dans nos services » ? se demande-t-il.
L’heure du couvre-feu perturbe également le secteur des médias. Plusieurs radios et télévisions de Butembo ont bouleversé leurs programmes habituels.
D’autres ont même supprimé des éditions. Le directeur de la radio Salama, Jeremy Kyaswekera affirme que l’un de ses techniciens a été arrêté dans la nuit du 1er au 2 janvier pour violation de couvre-feu.
« Pour nous particulièrement, notre journal commence à 18h45’ et se termine à 19 heures. Automatiquement celui qui présente le journal quitte la radio à 19 heures, à ses risques et périls. Dernièrement, l’un de nos techniciens a été arrêté par les patrouilleurs. Il a été libéré le lendemain matin moyennant une somme de 200 000 francs congolais (100 USD). Donc c’est quelque chose que nous dénonçons, qui ne nous permet pas d’effectuer aisément notre travail », explique M. Kyaswekera.
D’autres travailleurs s’accommodent bien de ce couvre-feu qui n’induit aucune conséquence sur leur travail.
C’est le cas de Vivi, une couturière : « en ce qui me concerne, je termine mon boulot à 17 heures, je rentre à la maison, je ne me rends même pas compte qu’il y a couvre-feu. »
Radio Okapi / Provinces26rdc.net
Laisser un commentaire