Les pays pollueurs ont été appelés à financer des projets d’adaptation et d’atténuation qui pourront profiter aux populations qui dépendent des forêts, a déclaré samedi, la ministre de l’Environnement de la République Démocratique du Congo, en marge du sommet international sur les forêts tropicales à Brazzaville.
« Puisque notre économie est basée sur la forêt, il faudrait que les pays pollueurs par principe des pollueurs payeurs mettent la main dans leurs gibecières, non pas en termes de l’aide au développement ou humanitaire, mais nous devons quitter ce processus vers un partenariats gagnant, les invitant à financer des projets d’adaptation et d’atténuation en vue de donner cette compensation qui pourra profiter à nos populations qui dépendent des forêts, avant de plaider en faveur des alternatives devant apporter des solutions pour la cuisson, la desserte en électricité pour éviter de faire pression sur la forêt », a indiqué la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et du développement durable de la RDC, Eve Bazaïba, dans une interview à l’ACP.
Nécessité de la préservation des forêts
La ministre d’Etat Bazaïba a, à cette même occasion, appelé les pays des bassins forestiers tropicaux à préserver leurs forêts qui jouent un rôle important dans la lutte contre la pollution.
« Nous avons la solution de préserver nos forêts qui jouent un rôle important et rendent des services environnementaux d’absorption de la pollution dont nous ne sommes pas responsables car, 80 % de la pollution du monde proviennent des pays du G20, tandis que l’Afrique n’est responsable que de 4 % et que les 16 % autres sont partagés par les pays à économie intermédiaire », a dit la ministre d’Etat, Bazaïba.
Et d’ajouter : « Les forêts étant comme solution basée sur la nature, nous devons les préserver pour attirer l’attention du monde entier ».
Les trois bassins forestiers tropicaux (Amazonie, Congo et Borneo et Borneo-Mékong) , poumon du monde pour la survie de l’humanité face au réchauffement de la planète, a-t-elle dit, constituent 80 % des forêts du monde et 78 milliards des forêts tropicales humides.
Appel à l’unité
La ministre Bazaïba a également appelé les pays des bassins forestiers tropicaux à l’unité.
« Le bassin du Congo et les autres nous devons parler le même langage, nous avons le même potentiel, le même responsabilité vis -à-vis de notre peuple d’abord et de l’humanité », a-t-elle souligné.
Elle a rappelé que les trois bassins des forêts avaient signé le 14 novembre dernier, un accord de partenariat. « Rien ne peut se faire sans consulter l’autre face au pays pollueur », a-t-elle souligné.
La RDC pays solution
Selon la ministre Bazaïda, la RDC est effectivement pays solution au changement climatique.
En effet, a-t-elle souligné, en termes du bassin du Congo, sur les 268 millions d’hectares des forêts tropicales humides de bassin du Congo, la RDC en dispose environ 62 % soit 155 millions d’hectares des forêts tropicales humides. Elle dispose en plus de 10 % des réserves mondiales des eaux douces et 52 % des réserves des eaux douces de toute l’Afrique. La RDC dispose de 67% de toutes les forêts d’Afrique.
A côté de cela et face au réchauffement de la planète, les scientifiques ont alerté disant que la solution pour juguler cette température devait être basée sur la nature et la forêt est comme un atout majeur.
« Disposant de cette denrée la RDC est donc un pays solution contre le réchauffement climatique », a-t-elle soutenu ajoutant qu’en dehors de ça, la RDC possède 70 % des espaces des tourbières au sein du Bassin du Congo (des zones marécageuses qui stockent autant de CO2).
En outre, la RDC possède le cobalt, le coltan, le lithium et tout ce qui soutient la transition énergétique.
« Tout mis ensemble confirme l’assertion selon laquelle la RDC est un pays solution face au réchauffement climatique », a-t- elle conclu.
ACP/Provinces26rdc.com
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