BHP, la plus grande société minière du monde négocie un projet de cuivre en RDC

Le groupe BHP est en pourparlers pour acheter un projet de cuivre en République démocratique du Congo. En cas de concrétisation, ce revirement marquera ainsi un changement radical dans la politique de la plus grande société minière du monde, qui consiste à éviter les juridictions à risque.

Le groupe minier basé à Melbourne a entamé des discussions avec la société Ivanhoe Mines Ltd. du milliardaire Robert Friedland pour acheter les parts d’un immense territoire d’exploration voisin de la mine Kamoa-Kakula d’Ivanhoe, selon plusieurs sources. Toutefois, les deux parties ne confirment pas encore l’information, car les négociations sont encore secrètes d’après le journal en ligne Bloomberg.

Les actions d’Ivanhoe ont augmenté de 10 %, soit la plus forte hausse intra journalière depuis juin de l’année dernière. Le 1er octobre 2018, Ivanhoe avait annoncé la découverte de cuivre de Makoko sur ses licences d’exploration Western Foreland, détenues à 100 %, près de la licence minière de Kamoa-Kakula en RDC. La découverte de Makoko est la troisième découverte majeure de cuivre d’Ivanhoe en RDC et présente des caractéristiques géologiques similaires aux découvertes de niveau 1 d’Ivanhoe à Kamoa et Kakula.

L’arrivée de cet opérateur minier dans un pays post conflit serait une bonne affaire pour la RDC, marquerait un changement de stratégie pour BHP, qui a opéré principalement dans des pays plus développés ces dernières années. La société a vendu son dernier actif minier en Afrique (les droits d’exploitation d’un gisement de minerai de fer en Guinée) à Friedland en 2019, alors qu’elle se concentrait sur l’Australie, le Canada et le Chili. BHP est un producteur de divers produits de base, notamment de cuivre et d’uranium. Ses secteurs d’activité sont le pétrole, le cuivre, le minerai de fer et le charbon.

Ces 18 derniers mois, la position de BHP sur le marché a fortement baissé. La course vers le cuivre congolais se justifie par le fait que BHP s’attend à une hausse de la demande, alors que l’offre à long terme semble limitée par le manque de développement de nouvelles mines. Mais aussi par le ralentissement de la croissance du principal producteur (Chili), en raison de la détérioration de la qualité du minerai et des énormes charges d’investissement.


tsieleka/provinces26rdc.net

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*