La situation de la mère et du nouveau-né demeure préoccupante au regard des ratios de mortalité et néonatale dont figurent la question des avortements dont ceux qui se font de manière clandestine, a déclaré la Directrice nationale du Programme national de Santé de la Reproduction (PNSR), Mme Marie Tumba Benabiabu, Directrice nationale du PNSR au cours d’un atelier, organisé jeudi, au centre de santé de maternité de Kingabwa dans la commune de Limete.
Pour le numéro un du PNSR, l’accès à la planification familiale reste faible, alors que la sexualité demeure d’une part un des besoins physiologique et d’autre part une contrainte (viols, agression, etc.).
Elle a également martelé que sans mesures adéquates, la croissance démographique empêchera le développement de la RDC et les femmes victimes des grossesses sur viols, agressions sexuelles continueront à se faire avorter en clandestinité avec risque élevé de mortalité.
Cet atelier de formation destiné aux 15 prestataires médicaux de la zone de santé de Kingabwa s’inscrit dans l’objectif de vulgariser le document des normes et directrices des soins complets d’avortement centré sur la Femme (SCACF) auprès d’au moins 15 prestataires des zones de santé ciblées de la DPS Kinshasa et partager les informations utiles sur les SCACF, a fait savoir M. Marie Tumba Benabiabu, Directrice nationale du PNSR.
Parlant des instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux favorables aux DSSR, le point focal de la Coalition pour la lutte contre les grossesses non désirées (CGND), Noella Becker, a souligné de manière générale que les conventions internationales reconnaissent les droits sexuels et reproductifs comme étant des droits humains.
A travers cette activité, Mme Noella Becker espère contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et services offerts à la femme.
Elle a mentionné que l’adhésion de la RDC au protocole de Maputo en 2008 sous réserve de l’article 142.C, a modifié sa législation pénale sur les avortements autorisés sous certaines formes d’agressions sexuelles, viols, inceste.
Parmi les points saillants des recommandations de l’OMS en matière des SCACF, le PNSR soutient l’offre à tous les niveaux de prestation du système de santé pour les grossesses allant jusqu’à 12 à 14 semaines d’aménorrhée.
Pour le PSNR, le SCACF sont un des points d’accès stratégiques pour les nouvelles acceptantes des méthodes contraceptives modernes.
Par ailleurs, le PNSR souhaite poursuivre ces séances de vulgarisation des textes au niveau des différentes instances (parlements, société civile…), développer la stratégie de formation et autres outils de formation et procéder à la formation des prestataires, OPJ et autres intervenants.
Il sied de noter que cette activité de vulgarisation dans la ville de Kinshasa, a débuté avec la zone de santé de Kingabwa, identifiée comme zone d’intervention de Médecins du Monde.
Organisé par le Programme national de Santé de la Reproduction (PNSR) en partenariat avec son extension provinciale et l’appui de la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées (CGND), cet atelier vise la vulgarisation des normes et directives aux SCACF.
ACP/provinces26rdc.net
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