RDC : Il y a une forte toxicité de l’eau de la rivière Kasaï (Officiel)

L’analyse de premiers échantillons renseigne qu’il y a une forte dose de fer et de nickel ainsi que des traces importantes des hydrocarbures. Bref, une forte toxicité de l’eau », révèle le ministre de la Pêche et Élevage Adrien Bokele.

Qui précise que  »la conjonction de ces trois constituants absorbent l’oxygène qui est un élément essentiel pour la survie des êtres aquatique, d’où la mort par asphyxie des poissons, hippopotame et autres. Et ccette forte toxicité de l’eau a des conséquences également chez l’homme avec des effets comme la diarrhée, des nausées et même la mort après utilisation des eaux polluées ».

Alors que le député national Guy Mafuta, élu de Kananga révélait à l’opinion que « le prélèvement sur base duquel nous attendons les résultats ont été faits en dehors de toute norme et que c’était un député national qui se trouvait à Ilebo qui a prélevé de l’eau dans une gourde de bonne foi, » le ministre de la Pêche et Élevage dément ces informations en précisant que  »ces premiers chantillons ont été prélevés dans les normes requises dans la rivière Kasaï ».

D’après des sources du ministère de la Pêche et Élévag,  »ces éléments toxiques proviendraient d’une usine Angolaise qui en a déversé une importante quantité à partir de l’Angola », tandis que les autorités Angolaises citées par les sources du ministère parlent plutôt d’un « dysfonctionnement de l’usine. »

Evolution positive de la situation

« Depuis le weekend dernier, l’eau commence à redevenir progressivement claire », rassure le ministre.

Qui conseille la population « de ne pas encore utiliser cette eau, en attendant d’autres analyses pour se rassurer de sa purification ».

Plainte contre l’Angola

C’est dans ces conditions qu’un parti politique compte déposer « une déclaration auprès de l’ambassade de la République Angolaise en RDC. Nous estimons que les eaux qui ont été polluées, le danger peut ne pas être immédiat, mais peuvent avoir des conséquences retardées qui peuvent se manifester après ».

En tant que parti écologiste, « nous allons saisir la justice internationale pour demander réparation à cette société. Elle doit respecter les us et coutumes et les lois internationales. Elle a pollué, il y a des signes de pollution. Elle doit s’assumer », prévient Docteur Médard Dieya, président de ce part politique.

Qui estime également que « l’autorité politique dans le secteur environnemental ne doit pas accepter le moratoire demandé par cette société ».

L’Angola accepte de réparer

Pendant ce temps, le député provincial Gaston Piema Mikobi, questeur de l’Assemblée provinciale du Kasaï annonce que « l’Angola a déjà accepté de commencer la réparation. Le gouverneur a été en contact avec son homologue de Lunda Norte. »

C’est ainsi qu’il préconise de prendre « des mesures urgentes et demander à cette usine de diamant d’arrêter directement les travaux pour ne pas continuer à polluer. Ça risque de prendre beaucoup de provinces dont le Kasaï, le Grand Bandundu, je crois que la ville de Kinshasa aussi ».

C’est depuis la semaine dernière que la population a constaté des poissons morts flottés sur la rivière Kasaï, qui a, au même moment, changé de couleur.